INCHEVILLE – la chapelle Saint-Martin

En 1872, dans une étude locale sur Incheville, DIEUDONNE DERGNY nous livrait ce texte sur la chapelle Saint-Martin

SAINT-MARTIN-AU-BOSC Situé sur l’ancienne paroisse d’Incheville, dans une gorge boisée et sur le penchant d’un petit vallon, ce lieu était des plus propices pour la fondation d’un établissement consacré à la prière et au recueillement.
Dom Gervin, abbé de Saint-Riquier, avait dans ce lieu, vécu de la vie érémitique au XI° siècle, et une fontaine située au bas de l’ermitage lui servait dans ses besoins journaliers.
De nos jours encore, malgré l’existence des voies de communication traversant l’ancien domaine prieural, le coup d’œil dont on jouit en ces lieux étonne le visiteur qui les parcourt et le porte instinctivement à rêver.
En effet, lorsqu’on est placé au coin de la forêt, à l’angle formé par les deux chemins, à droite est la forêt avec ses arbres séculaires, en face l’ancien prieuré, avec ses dépendances ; à gauche, la forêt, toujours la forêt, plus une lande inculte sur laquelle on peut voir s’ébattre quelques lapins sauvages.
C’est là que Henri, comte d’Eu, et Marguerite, son épouse, fondèrent, en 1106, le prieuré de Saint-Martin.
Les pieux fondateurs, ainsi que leurs successeurs, attachèrent diverses donations au naissant monastère
et parmi les nombreux bienfaiteurs qui suivirent leur
exemple, nous citerons:
Barthélémy de Longroy, qui donne deux jardins et deux acres de terre ;

Drouard du Mesnil ( Mesnil-Réaulme), la dîme de Gomar et un verger d’un acre, auprès du Mesnil
Geoffroy du Frêne et Dérode, son fils, cinq champs;
Guidon de Bouvaincourt, la dîme du travers du pont et deux acres de prés, sis au moulin de Hainseville ;
Robert de Monchy (vers 1140), une portion de dîme à prendre sur sa terre de Monchy
Thomas de Gousseauville, chevalier (1180), six acres de terre en la vallée Serpentine;
Robert de Longroy (1244), cinq arpents de terre.
De plus, Beaudoin du Frêne confirme la donation faite par Hugues d’Inseville, plus celle du pré sis sous les carrières d ‘Hinseville.
Le comte d’Eu, en fondant ce prieuré, l’avait donné à l’abbaye du Bec-Hellouin.
Des moines du Bec,ce bénéfice passa aux Jésuites et fut uni au collège d’Eu par une bulle du 1er janvier 1584 et par arrêt du conseil du 22 septembre 1608.

Une grande partie des bâtiments du prieuré ainsi que sa chapelle existent encore. L’action du temps et celle non moins terrible des démolisseurs (non-seulement de ceux de la fin du siècle dernier, mais aussi d’autres qui, à divers titres, ne craignent pas de se faire leurs continuateurs) les ont en partie respectés.
« Les pélerins y viennent bien des jours de l’année. Mais le lundi de la Pentecôte, les habitants d’Incheville vont en foule y acquitter un vœu fait pendant la peste par leurs ancêtres.
Notre-Dame de Bon Secours partage, avec Saint-Martin les honneurs du pèlerinage.

Jean Duhamel

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Une réflexion au sujet de “INCHEVILLE – la chapelle Saint-Martin

  1. francis+heux

    L’accès en est maintenant barré.
    NB : ne pas confondre avec le village de Saint Martin au Bosc ( à côté de Saint Germain sur Bresle)

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