Un champion cycliste se tue,François Lafourcade Eu 76

François Lafourcade est un coureur cycliste français, né le 8 novembre 1881 à Lahontan dans les Pyrénées Atlantiques
Il est coureur professionnel de 1906 à 1912; son frère Ferdinand (né en 1885) a été professionnel de 1908 à 1911.

François lafourcade était l’une des vedettes du cyclisme d’avant la Grande Guerre. Il a participé à sept Tours de France (1906 à 1912). Il en a terminé trois dont deux dans les vingt premiers.
Il a également couru toutes les grandes courses du calendrier : Paris-Roubaix, Bordeaux–Paris, Paris-Brest-Paris, etc.
Il s’est formidablement distingué dans la célèbre épreuve sur piste qui se déroulait sur la fameuse piste parisienne « Buffalo » : le Bol d’Or. Cette course de 24 heures le vit monter à 4 reprises sur le podium (en 1912 il finit 2ème derrière Léon Georget en ayant couvert… 927,250 kilomètres).
Ce fut également le premier coureur à franchir en tête le Col d’Aubisque lors du Tour de France 1910 avec le célèbre épisode de l’histoire du Tour au cours duquel Octave Lapize, mort pour la France dans un combat aérien le 14 juillet 1917, avait traité Henri Desgranges d’assassin et l’avait menacé avec ses camarades du peloton de le jeter dans un des gaves pyrénéens.
Il a par ailleurs été un des 3 seuls coureurs à monter le Tourmalet sans mettre pied à terre!

Forum 14-18

 

10ème étape – Luchon-Bayonne – 326 km –
vainqueur : Octave Lapize (Fra) en 14h10′

Le 21 juillet 1910, à 3h30 du matin, est donné le départ d’une étape qui va entrer dans l’Histoire du Tour de France comme l’une des plus difficiles jamais courue. Plus de 326 kilomètres dans les Pyrénées, avec en point d’orgue la montée des quatre géants que sont les cols de Peyresourde, d’Aspin, du Tourmalet et d’Aubisque. À la veille de cette étape redoutable, le Luxembourgeois François Faber possède 15 points d’avance sur Octave Lapize, réputé le meilleur grimpeur du peloton (à cette époque, le Tour se court en effet aux points et non au temps).

Dès les premières pentes de Peyresourde, Octave Lapize s’échappe et passe en tête à Aspin. Gustave Garrigou, 4° au général, le suit de près et le rejoint dans l’interminable montée du Tourmalet. L’ascension se transforme rapidement en une lutte fratricide, les deux hommes prenant le commandement de la course à tour de rôle. Gustave Garrigou demeure toute la montée sur sa machine, tandis qu’Octave Lapize est contraint d’alterner la course à pieds et le pédalage. Pourtant, c’est lui qui parvient le premier en haut du géant pyrénéen, avec un peu moins de 500 mètres d’avance sur son dauphin. Alors que les deux hommes semblent se diriger vers une victoire confortable dans l’Aubisque, l’impensable se produit. Revenu du Diable Vauvert, un inconnu, sans équipe, François Lafourcade, a rejoint et semé Octave Lapize et Gustave Garrigou.

Il grimpe le dernier col de la journée à faible allure, mais avec une impression de puissance exceptionnelle. Totalement anesthésié par l’effort, il est incapable de parler ou de bouger la tête, fixant la route et se concentrant sur son effort surhumain. Au sommet, d’après les calculs des organisateurs, Octave Lapize arrive avec plus d’une heure de retard sur son temps de passage au Tourmalet. En outre, il termine à pied, plus d’un quart d’heure après François Lafourcade. Il ne cesse d’invectiver les organisateurs : « Vous êtes des assassins. Oui, des assassins ! « . Dans un état de rage compréhensible après un tel effort, il continue de jurer, annonçant même son abandon au bas de la descente, à Eaux-Bonnes. Gustave Garrigou est quant à lui loin derrière.

À Eaux-Bonnes justement, François Lafourcade a pointé avec seize minutes d’avance sur Octave Lapize, mais à bout de force s’est arrêté plus de quatre minutes avant de repartir. Il est désormais talonné par « le frisé », qui a retrouvé ses forces dans la descente et revient inexorablement sur lui. Il le dépasse en compagnie de l’Italien Pierino Albini revenu d’on ne sait où, et fonce sur Bayonne. François Faber est derrière et crève pour la cinquième fois à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. À Bayonne, Octave Lapize règle Pierino Albini au sprint ! Il faut attendre plus d’un quart d’heure pour voir arriver François Faber, qui précède Louis Trousselier et l’héroïque François Lafourcade, qui reçoit une ovation devant son public.

Le sixième de l’étape perd 36 minutes, tandis que Gustave Garrigou, huitième, pointe à près d’une heure des deux premiers. Une défaillance terrible dans le Tourmalet a eu raison de lui. Néanmoins, il est le seul à être demeuré sur sa machine pendant quinze heures d’affilée ! Les derniers coureurs franchissent Aubisque dans la nuit noire. Seuls dix coureurs ne sont pas hors délai, mais la direction de course décide juste à propos de ne disqualifier aucun concurrent, même ceux qui ont rejoint la ligne d’arrivée en voiture. Octave Lapize, bien que vainqueur, ne change pas d’opinion, et confirme bien après l’arrivée que « Desgrange est bien un assassin ! « . Les 59 rescapés de l’étape Luchon-Bayonne entrent néanmoins dans la grande Histoire du Tour.

Memoire du cyclisme

 

Il fut accusé d’avoir empoisonné Paul Duboc, second du classement général, lors de l’étape Luchon Bayonne du Tour 1911 et il fût suspendu à vie par l’Union Vélocipédique de France. Ne réussissant pas à obtenir sa réhabilitation auprès de l’UVF, il signa en 1913 une licence à la Société des Courses, petite fédération concurrente de l’UVF. En 1913, il enleva le Bordeaux Paris organisé par à la Société des Courses ainsi que Paris Châtellerault 1914. Dès le début de la guerre, il s’engagea et devint pilote d’avion

 

1911, bidon empoisonné

Paul Duboc, surnommé « La Pomme », empoisonné entre Luchon et Bayonne? Dans l’ascension de l’Aubisque, un inconnu lui tend un bidon pour se ravitailler.

Jusqu’ici, tout va bien. Sauf que le Rouennais se met à tituber et tombe dans le fossé. Il est pris de nausées, d’une diarrhée carabinée et de vomissements.

Après une heure et quart prostré sur le bord de la route, le coureur rejoint Bayonne avec trois heures et demie de retard sur le vainqueur d’étape. Alors qu’il était leader au classement général, cet incident va permettre à Gustave Garrigou de gagner le Tour.

La vérité sortira des années plus tard de la part de Paul Ruinart, directeur sportif du Vélo club de Levallois: « Au contrôle d’Argelès, Duboc s’était emparé d’un bidon qu’il avala d’une traite. Peu de temps après, nous l’avons vu se tordre de douleurs sur le bord de la route. Manifestement, une main ennemie avait versé une drogue dans son bidon. Et j’ai passé au pauvre Duboc un contrepoison retrouvé dans ma trousse à pharmacie. »

L’auteur des faits? Un certain François Lafourcade. Ex-héros du Tour 1910, devenu soigneur , il s’était spécialisé dans les breuvages « vitaminés ». Du doping pour les uns, des poisons pour les autres…

Nice-Matin

 

 

Après sa mort on apprendra que c’est lui qui involontairement a empoisonné le Français Paul Duboc dans l’étape Luchon-Bayonne en 1911. En fait le breuvage se voulait un doping, mot aujourd’hui traduit par le mot dopage. La première affaire de dopage de l’histoire du Tour de France connue donc.

wikipedia

 

 

François Lafourcade a était tué dans un accident d’avion le 10 août 1917 a Eu

12 Août 1917 – Journal de Rouen

 

16 Août 1917 – Journal de Rouen

 

L’Heure 18-08-1917

 

 

 

 

Département : 76 – Seine-Maritime
Commune : Eu
Lieu : Carré militaire franco-belge
Carré, rang, tombe : Tombe individuelle

 

 

Curieusement il ne figure pas sur le Monument aux Morts de son village de naissance

64305 Lahontan (17525 – Monument aux Morts)

1914-1918

1 AGUER Jean Baptiste
2 BACQUEYRISSES Pierre
3 BADETS Pierre Emile
4 BONNET Henry
5 CAMY Jean Léopold
6 CARRESSE Jacques
7 CARRESSE Pierre Eugène
8 CASTERA Pierre
9 CAZAUBON Raymond
10 CAZENAVE Pierre
11 COURTOISIE Pierre
12 DARRIEULAT Joseph
13 DESTANDAU Charles
14 DOMERCQ Pierre
15 DORION Georges
16 DUCASSOU Pierre
17 DUFOURQ Jean Baptiste
18 DUVIGNAU Jean Baptiste
19 DUVIGNAU Jean Baptiste
20 GAUYACQ Gilbert
21 GIMONT Prosper
22 GOASEN Gabriel
23 HIRALDE Paul
24 JACQUET Victor
25 LABASTE-LATORDE Eugene
26 LABASTE-LATORDE Remi
27 LACHAPPE Augustin
28 LAFITTE Charles
29 LAFOURCADE-CAZENAVE Amede
30 LAFOURCADE-CAZENAVE Firmin
31 LAHARANNE Joseph
32 LAHET Pierre
33 LALANNE Jean Baptiste
34 LANNEFRANQUE Charles
35 LAPLACE André
36 LARTIGUE-BORDENAVE Bernard
37 LARTIGUE-BORDENAVE Jean Baptiste
38 LASSERE Roger
39 LESPARRE Daniel
40 MINVIELLE Marcel
41 MINVIELLE-LABIGALETTE Pierre
42 MINVIELLE-MONTAUBAN Henri
43 MINVIELLE-MONTAUBAN Jean Baptiste
44 PEREUILH François
45 PUYO-LABIOCHE Aristide
46 PUYO-LABIOCHE Henry
47 TILHET Maurice

1939-1945

1 HUSTAIX Georges
2 LAMOTHE Joseph

memorialgenweb

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