Pas de Saint Laurent (Eu 76)

Saint Laurent O’Toole

Archevêque de Dublin (Castledermot, Irlande, 1128-Eu, Normandie, 1180)

Laurent était le plus jeune des fils de Maurice O’Thuataile, prince riche et puissant de la province de Leinster en Irlande. Maurice profita de la naissance de son fils, pour terminer ses querelles avec Donald, comte de Kildare. Il le priade tenir cet enfant sur les fonts sacrés , et le fit porter à Kildare, afin qu’il y reçût le baptême. Lorsque Laurent était dans sa dixième année, son père le donna en otage à Dermith , Roi de Méath. Ce prince se conduit en barbare envers l’enfant qu’on lui avait remis, et le fit garder dans un lieu désert, où il fut traité avec la dernière inhumanité ; sa santé fut bientôt réduite à l’état le plus fâcheux. Maurice, informé de tout, força Dermilh à remettre son fils entre les mains de l’évêque de Glendenoch, qui eut soin de l’élever dans la piété, et qui le renvoya depuis à son père.

Maurice alla remercier l’évêque, et crut devoir mener avec lui Laurent, qui avait alors douze ans. Il dit au prélat qu’il avait quatre fils ; que son dessein était d’en consacrer un au service de Dieu , et qu’il voulait en laisser Je choix à la décision du sort. Laurent entendit ce discours. Charmé de trouver cette occasion de faire connaître ses sentiments, et jugeant d’ailleurs qu’il y avait de la superstition dans le projet de son père, il s’écria avec empressement : « Il est inutile d’avoir recours au sort. Je ne désire rien tant que de prendre Dieu pour mon héritage, en me dévouant au service de l’Eglise. » Maurice le prit alors par la main pour l’offrir au Seigneur ; puis il le présenta à l’évéquë, après l’avoir mis sous la protection de saint Coëmgen. Ce Saint qui avait fondé le grand monastère de Glendenoch, était patron du diocèse de ce nom, qui fut depuis uni à celui de Dublin. Le maître prit un soin extrême de son disciple , qu’il voyait avancer chaque jour dans la pratique de toutes les vertus.

Laurent n’avait encore que vingt-cinq ans, lorsque la mort enleva l’évêque de Glendenoch, qui était en même temps abbé du monastère. On l’élut abbé : mais il ne voulut point accepter l’épiscopat, alléguant pour cause de son refus, la disposition des canons qui exigeaient qu’un évêque eût trente ans. Il gouverna sa communauté qui était fort nombreuse, avec une piété et une sagesse admirables; et durant les ravages d’une famine qui dura quatre mois, il devint comme un autre Joseph, le sauveur du pays, par ses immenses charités. Mais Dieu voulut que sa vertu fût perfectionnée par les épreuves. De faux frères qui ne pouvaient souffrir la régularité de sa conduite, ni le zèle avec lequel il condamnait leurs désordres, employèrent la calomnie pour noircir sa réputation. Il n’en repoussa les traits que par le silence et la patience. Ses ennemis furent confondus, et on rendit à sa vertu la justice qu’elle méritait.

Cependant Grégoire, archevêque de Dublin, mourut. On lui donna pour successeur Laurent, qui ne pouvait plus alléguer le défaut d’âge, parce qu’il avait trente ans. Il fut sacré par Gélase, archevêque d’Armagh. Il se fit un devoir de remplir ses obligations avec une application infatigable, et de veiller tout à la fois sur lui-même et sur son troupeau. Toujours il avait présent à l’esprit le compte qu’il devait rendre au souverain Pasteur des âmes confiées à ses soins. Il réforma d’abord les mœurs du clergé, et ne choisit que de dignes ministres. Ses exhortations pleines de force, produisaient partout de grands fruits, et l’on eût rougi de ne pas pratiquer les vertus dont il donnait lui-même l’exemple.

Sa cathédrale, dite de la Sainte-Trinité, était desservie par des chanoines séculiers. Il les engagea vers l’an 1163, à recevoir la règle des chanoines réguliers de l’abbaye d’Arrouaise, fondée dans le diocèse d’Arras, il y avait environ quatre-vingts ans, et qui jouissait d’une si haute réputation de sainteté, qu’elle devint le chef-lieu d’une congrégation nombreuse. Cet établissement du saint archevêque a subsisté jusqu’en 1541, que Henri VIII changea la communauté en chapitre. Laurent prit lui-même l’habit de chanoine régulier, et il le portait toujours sous celui qui était propre à sa dignité. Il mangeait au réfectoire, gardait le silence aux heures prescrites, et assistait à matines qui se disaient à minuit. Ordinairement il restait dans l’église jusqu’au jour, puis, il allait prier pour les morts dans le cimetière. Jamais il ne mangeait de viande. Il jeûnait tous les Vendredis au pain et à l’eau , et souvent il ne prenait ces jours-là aucune nourriture. Il portait un rude cilice, et prenait fréquemment la discipline. Indépendamment des malheureux qu’il assistait par ses aumônes, il nourrissait chaque jour dans son palais trente pauvres et souvent plus. Il avait le même zèle pour les besoins spirituels de son troupeau ; il était surtout très exact à leur annoncer la parole de Dieu. Pour ranimer sa ferveur, il passait de temps en temps quelques jours dans la solitude. Il se retirait ordinairement au monastère de Glendenoch , dont un de ses neveux était abbé ; mais il logeait de préférence dans une grotte située à quelque distance du monastère, et dans laquelle saint Coêmgen avait autrefois vécu. Lorsqu’il sortait de la retraite, comme un autre Moïse qui vient de s’entretenir avec Dieu, il paraissait rempli d’un feu céleste et d’une lumière toute divine.

Malheureusement la plupart de ses diocésains avaient peu de piété, et il voyait ses soins perdus par rapport à eux. Ils étaient insensibles à la crainte des jugements de Dieu, et à tous les motifs que le saint évêque faisait valoir ; mais ils furent bientôt en proie aux calamités qu’il leur avait prédites. Le malheur public servit à purifier la vertu des bons chrétiens, et à ramener au Seigneur un grand nombre de pécheurs qui avaient été jusqu’alors incorrigibles. Diermeth ou Dermot, Roi de Leinster, ayant ravi la femme du roi Méath, celui-ci implora la protection de Rodéric, monarque d’Irlande. Dermot fut dépouillé de ses états. Richard de Clare, communément appelé Strongbow, comte de Pembroke, vint à son secours avec plusieurs gentilshommes anglais, et ce qu’il avait de plus brave parmi ses vassaux. Il débarqua à Waterford, et fit la conquête d’une grande partie de l’Irlande. Dermot étant mort en 1172. Strongbow, institué son héritier, réclama le royaume de Leinster. Il prit Dublin, où il mit le feu, et massacra une partie des habitants. Durant ce désastre, Laurent s’occupa des moyens de pourvoir au soulagement des malheureux ; il les exhortait tous à faire un bon usage de leurs afflictions, et il adoucissait leurs maux autant qu’il était en lui, en tâchant de fléchir les vainqueurs.

Cette conquête ne fut commencée que par quelques gentilshommes particuliers. Mais leurs succès donnèrent bientôt de l’ombrage à la cour d’Angleterre. Le roi d’Angleterre rappela Strongbow et ses associés ; mais ceux-ci protestèrent que c’était au nom du Roi qu’ils avaient conquis l’Irlande. Henri crut devoir passer dans cette île. Il vint à Dublin en 1172, et y reçut l’hommage de tous les princes, sans en excepter Rodéric, Roi de Connaught, monarque d’Irlande ; tous le reconnurent pour leur seigneur el ‘pour leur souverain.

Quelque temps après, saint Laurent fut obligé de faire un voyage en Angleterre pour les affaires de son diocèse. A son arrivée , le Roi se trouvait à Cantorbéry. Il alla l’y voir. Les moines de Crist’schurch le reçurent avec la distinction due à sa sainteté , et le prièrent de chanteï la messe le lendemain. Laurent passa la nuit devant la châsse de saint Thomas de Cantorbéry, auquel il recommanda le succès des affaires qui l’amenaient en Angleterre. Le lendemain , comme il allait à l’autel, un insensé , qui avait entendu parler de sa sainteté, lui déchargea sur la tête un coup si violent, qu’il fut renversé par terre. Sa folie était d’en faire un martyr et un autre saint Thomas. On crut que le coup était mortel, et tous exprimèrent leur douleur par leurs larmes. Le saint évêque revenu à lui-même, demanda de l’eau qu’il bénit avec le signe de la croix , et voulut qu’on s’en servît pour laver sa plaie. Son sang s’arrêta sur-le-champ, et il dit la messe. L’auteur qui rapporte ce miracle, et qui en fut témoin oculaire, assure qu’on remarqua après la mort du Saint, qu’il avait une fracture au crâne. Le Roi voulut faire mettre à mort l’assassin ; mais Laurent intercéda pour lui, et obtint sa grâce. Le Pape Alexandre III, pour procurer la réformation des mœurs et l’extirpation des hérésies , avait assemblé le troisième concile général de Latran, à Rome, en 1179. II s’y trouva trois cents évêques. Saint Laurent y alla d’Angleterre , avec l’archevêque de Tuam et neuf évêques, cinq Irlandais et quatre Anglais. Il exposa au Pape l’état de l’église d’Irlande, en le priant de remédier aux désordres qui y régnaient, et d’en maintenir les libertés. Alexandre acquiesça à sa demande, il fit les règlements qu’il désirait, et le créa légat du Saint-Siège dans le royaume d’Irlande. Laurent partit de Rome, bien résolu d’exécuter avec zèle la commission dont il était chargé.

A son arrivée en Irlande, il trouva son diocèse affligé d’une famine cruelle qui dura trois ans. Il se fit une loi de nourrir tous les jours cinquante étrangers et trois cents pauvres. Cela ne l’empêchait pas de fournir aux besoins d’un grand nombre de personnes qui étaient dans l’indigence. Les mères qui ne pouvaient entretenir leurs enfants, les exposaient à la porte du palais de l’archevêque, ou dans les lieux par lesquels il devait passer. Le Saint en prenait soin, et souvent il en nourrissait jusqu’à trois cents à la fois.

Déronog, un des rois d’Irlande, avait offensé Henri II; Laurent fit un voyage en Angleterre, dans l’espérance de parvenir à les réconcilier. Mais Henri ne voulut point entendre parler de paix, et il s’embarqua pour la Normandie immédiatement après l’arrivée du Saint. Laurent se relira dans le monastère d’Abingdon, où il passa trois semaines. Il partit ensuite pour la France, afin de faire de nouvelles tentatives auprès du Roi d’Angleterre. Henri persista toujours dans son refus. Il se laissa cependant toucher à la fin, et Laurent obtint tout ce qu’il demandait. Le Roi s’en rapporta même à lui sur les conditions.

Après avoir rempli la commission que la charité lui avait fait entreprendre, il tomba malade, et la fièvre qui le prit en chemin, l’obligea de s’arrêter en route. Il se retira dans le monastère des chanoines réguliers de la ville d’Eu, qui est à l’entrée de la Normandie. Cette maison, qui était alors une dépendance de l’abbaye de Saint-Victor de Paris, appartient aujourd’hui à la congrégation de France. Le Saint dit en y entrant : C’est là le lieu de mon repos pour toujours, j’y demeurerai, parce que je l’ai choisi. Il se confessa à l’abbé, qui lui administra l’Extrême-onction et le Saint-Viatique. Quelqu’un lui ayant proposé de faire son testament, il répondit : « De quoi me parlez-vous ? Je remercie Dieu de n’avoir pas un sou dans le monde dont je puisse disposer. » II mourut le 14 Novembre 1181, et fut enterré dans l’église de l’abbaye. Thibaud, archevêque de Rouen, et trois autres commissaires firent, par ordre du Pape Honorius III, une information juridique sur plusieurs miracles opérés par l’intercession du saint archevêque de Dublin, et envoyèrent leur procès-verbal à Rome. Honorius canonisa le serviteur de Dieu, en 1226, et il parle, dans sa bulle, de sept morts ressuscites. L’année suivante, le corps de saint Laurent fut levé de terre. La châsse qui le renferme se garde encore dans l’abbaye de Notre-Dame d’Eu, et est placée au-dessus du grand autel.

On a donné quelques petites portions de ses reliques à d’autres églises. Celle de l’abbaye où reposent les corps de plusieurs comtes d’Eu, de Ponthieu, etc., ainsi que ceux de plusieurs princes de la maison de Bourbon, est présentement divisée en deux vastes églises, dont l’une sert de paroisse et porte le nom de saint Laurent, qui est le principal patron de la ville. On y célèbre tous les ans trois fêtes en son honneur ; l’une au mois de Novembre, l’autre au mois d’août, et la troisième au mois de mai. A quelque distance de la ville est une chapelle bâtie à l’endroit où le clergé et les magistrats allèrent le complimenter, lorsqu’ils eurent appris son arrivée. La ville d’Eu est remplie de monuments qui attestent sa vénération pour saint Laurent, et on n’y en voit plus aucun d’Henri II, qui l’honora souvent de sa présence.

Si la vertu, le zèle, les prières et les miracles de saint Laurent ne touchèrent point plusieurs pécheurs endurcis, dont il désirait la conversion, nous ne devons pas nous en étonner. Nous savons que la plupart des Juifs , surtout des pharisiens, refusèrent d’écouter le Sauveur du monde. Si les travaux d’un pasteur étaient toujours suivis du succès, il ne pratiquerait pas la patience qui conduit à la perfection, et qui mérite la couronne. La perversité, la malice, l’opiniâtreté des pécheurs ne doit donc ni le troubler, ni le décourager. Plus leur aveuglement est grand, plus leurs maladies spirituelles paraissent désespérées, plus il est obligé de les supporter avec patience, et de prier avec ferveur pour leur salut. Il peut toujours espérer, tant que Dieu les laisse sur la terre. Peut-être n’aura-t-il pas toujours l’occasion d’exhorter ; peut-être même la prudence le forcera-t-elle de dissimuler le mal pour un temps. Qu’il se prosterne alors devant le Père des miséricordes, et qu’il demande la conversion des âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ.

Source:   Vies des pères, des martyrs, et des autres principaux saints, tr. par l’abbé Godescard. Nouv. (2e) éd., revue & augmentée  Alban Butler

saint Laurent O’Toole

Archevêque de Dublin (Castledermot, Irlande, 1128-Eu, Normandie, 1180).

Lorcan Ua Thuatail – appelé Laurent O’Toole, selon l’usage anglais – était le fils d’un important chef de clan du comté de Kildare. Entré en 1140 au monastère de Glendalough, il en devint l’abbé en 1154 et le réforma. Élu archevêque de Dublin en 1162, il chercha à introduire dans son diocèse les normes de vie chrétienne établies par le mouvement réformateur du clergé et imposa à son chapitre cathédral les usages des chanoines réguliers d’Arrouaise.

En 1169, à l’appel de certains membres de la famille de Laurent, les Anglais envahirent l’Irlande. L’évêque, qui se soumit bientôt à l’autorité du roi Henri II, participa en 1179, avec d’autres évêques irlandais, au concile du Latran III, et le pape Alexandre III le nomma légat pontifical pour l’Irlande. Dès son retour, Laurent convoqua à Clonfert un synode dont l’objectif principal était la lutte contre les intrusions des laïcs dans la vie de l’Église. En 1180, il se rendit en Angleterre auprès du roi Henri II pour des tractations politiques, mais il fut très mal accueilli par le souverain, qui avait pris ombrage des privilèges que le pape lui avait accordés pour l’Église de Dublin. Empêché de retourner en Irlande, il suivit le roi en Normandie, mais tomba malade en cours de route et mourut en 1180 à Eu, dans une abbaye de chanoines réguliers de Saint-Victor, où il fut enterré.

Un culte s’organisa bientôt autour de sa tombe et une crypte fut construite pour l’abriter en 1186. De nombreux pèlerins, surtout irlandais, y affluèrent. En 1225, l’archevêque de Rouen fut chargé d’une enquête sur sa vie et ses miracles, à la suite de laquelle il fut canonisé par Honorius III en 1226.

Fêté le 14 novembre.

Source:  Encyclopedie larousse

Cette chapelle fut fondée, vers 1640, par un sieur Leprévost, prêtre habitué de l’ancienne paroisse de la Trinité d’Eu, auprès de la croix de grès, érigée à l’endroit où s’était reposé saint Laurent.
Démolie par un ouragan dans la nuit du 21 au 22 janvier 1694, la chapelle fut reconstruite au moyen d’une quête qui produisit 324 livres et des dons du conte d’Arrest et de Mlle de Montpensier.
Pendant la Révolution, la famille Le Beuf acquit cette Chapelle pour la maintenir sous la sauvegarde d’une propriété privée ; et, un nouvel ouragan l’ayant encore renversée à la fin du XIXe siècle, la famille Le Beuf en rebâtit une, laquelle fut aussi remplacée, en 1875, par la Chapelle que l’on voit aujourd’hui.
De ce point, on a une des plus belles vues du pays : devant soi, la ville et les côtes de Beaumont et du Mont-Vitot, avec les plaines de Normandie ; à droite, la côte et le bois de l’Ermitage, Le Tréport, et la mer à l’horizon ; à gauche, sur le versant opposé la belle forêt d’Eu et la vallée jusqu’à Gamaches.

Source:  Eu & ses environs à la Belle époque, Jules Périn, Paul Cagé

Croix du Pas Saint Laurent

Cette croix comprend deux pierre en gré dont la première qui ne nous intéresse pas dans le cas présent est une petite croix monolithe vraisemblablement du XVIIe siècle implanté est actuellement scellée au ciment dans le socle rond,c’est ce socle qui est remarquable, l’abbé Cochet est circonspect devant cette pierre il écrit sous la rubrique « époque celtique »
la pierre du pas de Saint-Laurent que l’on trouve auprès de la chapelle du Saint archevêque de Dublin
implanté à quelques mètres de la chapelle et d’une autre croix plus récente la croix possède une base circulaire qui porte une sorte d’empreinte ressemblant à la moitié d’un pied humain le talon surtout est visible son empreinte à 6 cm de profondeur puis le pied va en se relevant et mesure 17 cm de longueur;
il s’agirait de la trace du pied de Saint-Laurent qui aurait interrogé en ce lieu des bergers avant d’entrer dans la ville;
cette légende a donné à la pierre le nom de « pas de Saint-Laurent « 

Source: Le mystère des anciennes croix latines en Haute-Normandie de Gérard-A Furon

Source: Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure De Jean Benoît Désiré Cochet

 

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