Neufchâtel-en-Bray / Quadrilogie / François Fouquet

Neufchâtel en Bray – tome 1 – 1939 – 1940 ville martyrisée

 

 

« En 1939, Neufchâtel-en-Bray était une ville paisible de quatre mille cent âmes et dans laquelle il faisait bon vivre. Sa gare, sa laiterie, ses nombreux commerces et entreprises témoignaient de son dynamisme. Ses séances de cinéma, ses bals fréquents et ses saynètes jouées à la salle Comédia, ravissaient une population qui ne demandait qu’à se divertir. Ses équipes de football, d’athlétisme, de gymnastique… passionnaient tous les sportifs. Mais brutalement la ville fut prise dans la tourmente de 1940. Le vendredi 7 juin restera à jamais, comme le jour le plus sombre de son histoire.

En quelques minutes, des tonnes de bombes déversées par la Luftwaffe anéantirent la ville. Huit cents maisons furent ainsi détruites sur les mille deux-cents que comptait alors Neufchâtel-en-Bray… Malgré le « chaos total », les terribles angoisses, les dures privations, les cartes de rationnement… la population neufchâteloise lutta sans relâche pour survivre. Elle dut s’organiser en ayant souvent recours au système « D ». Et surtout,… elle sut Résister, plus de quatre années durant, aux nombreuses exigences de l’occupant! C’est cette « existence» de tous les jours que j’ai essayé de faire revivre dans cet ouvrage.

Il va sans dire que sans l’aide précieuse de nombreux témoins, sans les mémoires vives, entre autres celles de Roger Bourgeois et Marcel Devaux, sans la riche documentation de Michel Pollet et l’apport technique de Gilbert Bezeulin, sans le dynamisme du Souvenir Français de Neufchâtel, je n’aurais jamais pu mener à son terme, ce travail de longue haleine.

Cet ouvrage, publié en trois tomes – 1939/1940 Ville martyrisée -1941/1942/1943 Ville occupée – 1944/1945 Ville libérée – ne prétend pas être un livre d’Histoire, mais plus modestement un recueil non exhaustif de souvenirs, destiné à offrir aux jeunes générations le témoignage de nos Aînés durant cette période tragique. En soulevant ce pan de notre histoire locale si douloureuse, j’ai aussi souhaité à ma façon, rendre à toutes les victimes civiles et militaires de cette folie meurtrière, l’hommage qui leur est dû. »

François Fouquet

 

Neufchâtel en Bray – tome 2 – 1941 – 1942 – 1943 – début 1944 – ville occupée

 

 

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner « une vie » à notre ville encore groggy s’avère une tâche bien délicate, surtout « quand on a dans les pattes », une armée d’occupation qui s’ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue « relève » de nos prisonniers qui s’apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l’Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que « le couple diabolique Pétain-Laval » mette sur pied le Service du Travail Obligatoire.
Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un « non » catégorique, certes avec diplomatie, mais un « non » tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux.
A l’inverse, comment vouloir toujours demander à une « jeunesse neufchâteloise » au « sang chaud » de garder en toutes circonstances son « sans froid » ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux « travail », doit parfois faire office de « soupape » en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s’évertuer à « réparer » les dégâts causés par l’efficace D.C.A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés.
En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray – années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l’année 44 – nous allons redécouvrir les « frasques » et aussi, la face cachée de l’occupation allemande.

Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

 

Neufchâtel en Bray – tome 3 – 1944-1945 – Ville libérée

 

 

L’occupation  allemande se faisant chaque jour plus pesante, pour cette année 44, dans le Pays de Bray comme partout en France, chacun formule secrètement le vœu que « Population » ne rime plus avec les mots « réquisitions, restrictions, convocations, pressions, exécutions… », mais avec celui tant espéré de : « Libération » !

En juin 44, le débarquement allié est annonciateur d’un été chaud. La Résistance locale doit alors redoubler d’effort pour secourir les aviateurs qui, victimes de la D.C.A., tombent nombreux dans nos blés mûrs. Les V1, armes secrètes d’Hitler, sèment la terreur dans ce ciel brayon décidément très encombré.

Fin août, à l’approche de nos libérateurs, la tension monte encore d’un cran. En effet, « chatouillée » par des jeunes brayons souvent imprudents voire trop zélés, l’armée allemande en pleine débâcle se livre à quelques exactions. Des stèles dressées aux bords de nos routes en témoignent.

Libérés ! Nous sommes enfin libérés ! Après quatre longues années d’occupation, les drapeaux sortent des placards pour accueillir nos Libérateurs qui distribuent à une foule en liesse, chocolat et tabac.

Toutefois la joie ne pourra être totale qu’au retour de nos prisonniers. En attendant, c’est l’heure de l’épuration et des règlements de compte qui a sonné… et sur ce point aussi, nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Témoignages exclusifs de Rolande Alleaume, Jacques Bove, Roger Bourgeois, Marcel Deveaux.

 

Neufchâtel en Bray – tome 4 – 23 années de reconstruction

 

 

Vingt-trois années de reconstruction… pour une journée d’apocalypse ! 

Le 7 juin 1940, les avions ennemis lâchent leurs chapelets de bombes incendiaires. La ville n’est plus qu’un immense brasier et notre petite cité, si pittoresque disparait en… trois jours !

Sur mille maisons, sept-cents environ sont détruites ! L’Hôtel de Ville abritant le Musée Mathon et l’importante bibliothèque, l’Hôpital- Hospice avec ses cent-vingt lits, l’Ecole des Garçons, le Tribunal… sont entièrement « rayés de la carte ». L’église est fortement endommagée. Ce n’est partout qu’anéantissement et ruines fumantes…

De la désolation et du… provisoire !

On imagine ce que peut représenter une telle destruction pour une ville de 4 000 habitants. Pendant huit années Neufchâtel-en-Bray va vivre dans les ruines. A quelques rares exceptions, ses habitants n’ont pas déserté la ville, bien qu’ils y mènent… une vie de  « troglodytes ».

C’est l’ère du provisoire : 450 maisonnettes préfabriquées sont mises à la disposition des habitants. Des maisonnettes que la municipalité envisage même de céder à leurs locataires à titre définitif.

Une tâche colossale et des travaux controversés !

En effet, et c’est là qu’intervient le premier sujet de mécontentement, les 700 logements détruits ne seront pas tous reconstruits. En effet, ce sont seulement 500 habitations et commerces qui le seront. Ce qui impliquerait évidemment que bon nombre de Neufchâtellois resteraient… sans abri.

De plus, le détournement de la Béthune, une rocade et un « Pont Surélevé » pour régler les problèmes de circulation, c’est de la pure folie pour certains !

Robert Auzelle et « son centre administratif » (Hôtel de Ville–Tribunal-Salle des fêtes-Théâtre –Hôtel des finances) apporte une touche de modernisme qui ne fait pas toujours l’unanimité !

Reste à trouver une solution pour l’Hôpital et l’école des garçons, hors du périmètre de reconstruction… et le clocher de l’église Notre-Dame, quand va-t-il retrouver sa « place » ?…

Ainsi la course à la reconstruction et au logement va-t-elle durer officiellement… vingt-trois années que nous allons nous efforcer de reconstituer, en feuilletant les 176 pages de cet ouvrage et ses 500 documents et  photos.

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