Les Métiers de la Forêt d’Eu  » Les Sabotiers « 

La fabrication du sabot : après l’ébauche à la haché, le sabotier utilise l’herminette pour donner la forme. Pour creuser le sabot, il utilise une tarière de manière à évider la partie ouverte (cf. dessin) et un butoir ou ciseau à lame courbe pour la partie couverte.

 

Sabots et galoches étaient façonnés en forêt et terminés en atelier au village. La première de ces occupations a plus rapidement disparu que d’autres en Forêt d’Eu.

A BAZINVAL les anciens se souviennent encore de l’existence de quatre ateliers (Un à “La Loge” Hameau de Saulx, un au Vert-Pignon* et deux autour de la place) qui ont disparu quelque peu avant 1900. En 1850 dans ce village,; on comptait plus de 30 sabotiers travaillant chez eux ou dans les “loges” (en Forêt) et il en est question pour la première fois, dans un acte de baptême du fils d’un Breton en 1782.

GUERVILLE, village voisin comptait déjà des sabotiers en 1788. Ils étaient 12 avant 1836, 8 en 1851, 3 en 1861 et 1886. Le dernier A. Ménival allait travailler à Bazinval en 1891.

On sait donc peu de choses de cette production de sabotiers disséminés dans les villages. Seules, quelques esquisses ou spécimens sont parvenus jusqu’à nous, qui après comparaison s’avèrent être similaires à l’ouvrage des sabotiers bretons (il s’agit de sabots “chabots” à bout carré).

N. DUPRE, dans son ouvrage “Histoire de la Commune de Réalcamp” – 1911, indique qu’ »au siècle dernier, la saboterie avait son importance. Les familles Guichard et Seré avaient leurs ateliers et les Chéron avaient établi le leur dans la forêt, près de la Route Centrale, entre la Vallée Monsieur et le Val Jacob ; mais cette industrie ne comptait plus en 1909, que trois maîtres qu’y si livraient, alors qu’à cette époque les autres artisanats du bois, galochiers, douveliers et lattiers prenaient de l’extension ».

J.A. De Lerue dans son “Histoire de la Ville de Blangy sur Bresle”, 1860 signale que “la fabrication des sabots et des bois à galoches occupe environ 60 personnes habitant les hameaux voisins de la forêt, la Cne de Rieux a même un atelier spécial assez important pour cette fabrication.” (P. 103)
D’autres sites de fabrication ont existé au siècle passé à Longroy, Melleville, Vieux Rouen S/Bresle…

 

Maison dite « La loge », qui d’après la tradition, serait l’un des derniers site de fabrication des sabots, A noter que cette demeure est encore couverte de chaume.
Début du siècle, Bazinval.

 

Association découverte environnement val de Bresle

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