M. Albert Comut Galochier à Réalcamp années 30. avec plane droite
Il s’agit des ouvriers qui confectionnaient la semelle de hêtre sur laquelle les cordonniers clouaient le cuir pour en faire la “galoche”, “galochette” ou mule (“mule du Tréport”).
N. DUPRE dans^son ouvrage “Histoire de la Commune de Réalcamp” 1911, indique que l’industrie du bois dans sa commune au début du siècle pouvait donner annuellement un: chiffre d’opérations commerciales se répartissant ainsi :
500 000 paires de bois à galoches
à 300 F le 1 000 :150.000 Fj 200 000 lattes
à 120 F le 100 : 24.000 F Douvelles et divers : 40.000 F
Cette industrie locale comptait alors 13 ateliers de galochiers où “règnent une grande activité et une trentaine d’individus, chacun installé dans son logis”.
“L’ouvrier galochier peut gagner 4 à 5 francs par jour et toutes ses journées sont employées dans un intérieur, à l’abri du froid et des intempéries des saisons”
Cette production était surtout spécialisée dans certains villages des abords de la forêt, comme Saint-Léger-aux-Bois, Saint-Martin-au-Bosc, Campneuseville, Foucarmont et surtout Réalcamp, mais des ateliers étaient disséminés partout ailleurs (Rieux, Blangy-sur-Bresle, Guerville, Sept-Meules.) alors que des exploitations industrielles furent mises en place comme au Moulin de Hollande (Cne de Monchaux-Soreng) à Rieux, ou au Moulin d’Haudricourt, au moins pendant le deuxième conflit mondial,…
La concurrence apportée par l’emploi du caoutchouc (décennie 50) et le développement du machinisme constituèrent les causes essentielles du déclin de cet artisanat. La production des ateliers de la région de Réalcamp s’est éteinte vers 1952-1953.
M. E. SUEUR, avec plane creuse. Réalcamp.
Association découverte environnement val de Bresle
Je connaissais Réalcamp comme un village de faiseurs de sabots (dont les galoches étaient déjà des améliorations).
Bonjour,
Si Edouard Sueur a bien été galochier à Réalcamp avec son frère Claude, je pense que la photo que vous présentez ne date pas des années 40 mais des années 80/81 quand le Carcahoux a organisé un week-end consacré à la galoche à la salle des fêtes de Réalcamp. On aperçoit d’ailleurs derrière Edouard, un blot présentant des outils étiquetés.
A part ce détail, merci pour tout ce que vous publiez, c’est une remarquable source documentaire.
Bernard Renoult