Fabricant de cotret (« casseux d’cotret ) liant le bois sur un chevalet à proximité d’un carcahoux. Sur la droite, tas de fagots de cotret.
(Carte postale du début du siècle).
Dans la coupe, les bûcherons mettaient la « charbon-nette » (petits rondins, branches) à part pour faire du « cotret », qu’ils coupaient à 76 cm de long.
Le cotret était fendu en deux ou quatre suivant la taille du rondin à l’aide d’une hachette.
Puis il était lié par 4 morceaux sur un chevalet ou établi à trois pieds, spécialement conçu pour faciliter cette tâche.
Ces petits fagots de bois de grosseur moyenne étaient ligaturés la plupart du temps avec du fils de fer pour permettre une conservation plus longue.
La ligaturation du cotret se faisait hors saison de la période de coupe. Généralement, ce sont les bûcherons les plus âgés, n’étant plus assez agiles pour exploiter, qui s’occupaient à ce type de fabrication.
Cependant lorsqu’il n’y avait plus assez de travail, les autres bûcherons pouvaient aussi l’exercer.
Les femmes qui s’occupaient à cette tâche ne cassaient pas le bois, elles ne faisaient que lier les fagots.
Ce bois (de hêtre …) était spécialement coupé et préparé en cette forme pour les fours de boulangers. On pouvait charger plus de 600 fagots de cotret par charette. Des convois spécialement affrétés livraient surtout dans le Vimeu.
Transport des « »bourrées » en charrette. Haute forêt d’Eu.
De même que le « cotret », celles-ci alimentaient les fours de boulangeries mais aussi les particuliers, les briqueteries, les fours à chaux. Certaines productions spécifiques « bourrées d’picard » étaient vendues dans le Vimeu
Association découverte environnement val de Bresle