Buigny-lès-Gamaches pèlerinage à Notre Dame de Monflières

En juillet 1947, les BISTIERS se sont rendus à Notre Dame de Monflières. Voici une partie historique de ce pèlerinage et le récit de cette journée.

Tradition renouée La Sainte Écriture nous dit : « Tenete traditiones ! » « Maintenez les traditions ! » Buigny a suivi ce conseil le lundi 28 juillet en composant un pèlerinage à N.-D. de Monflières.
En 1873, une épidémie de fièvre typhoïde éprouvait le village. Les paroissiens firent le vœu d’aller, chaque année, en pèlerinage à N.-D. de Monflières, si la maladie cessait ses ravages. Le vœu fut agréé de la Sainte-Vierge qui arrêta le fléau. En reconnaissance, depuis ce temps, Buigny accomplit ce pèlerinage.
La guerre de 1939-45 empêcha Buigny d’être fidèle, mais Buigny a voulu renouer la tradition: Buigny a bien fait ! C’est pourquoi deux cars complets emmenèrent 84 personnes et M. le doyen vers le Sanctuaire de la Sainte-Vierge, dès 10 heures du matin, le 28 juillet. D’autres habitants de Buigny, à bicyclette ou en auto, firent partie de la caravane. Ce qui fait qu’une centaine de pèlerins se trouvaient réunis dans la chapelle, à 11 heures, pour y entendre la messe célébrée par M. le Doyen.
Tous prièrent et chantèrent à plein cœur, et profitaient des paroles de M. l’abbé Monchaux curé de Bellancourt;gardien de N.D de Monflières. Entre autres choses, le prédicateur rappela le souvenir de M. l’abbé Haudréchy, qu’il a bien connu, puisqu’il est originaire de Feuquières.
En ce temps-là, on faisait le voyage en chariots, et ça demandait plus de temps. Il fallait toute la journée. Aujourd’hui, c’est plus commode ! Profitons-en pour donner plus de ferveur à nos prières, et promettons à la Sainte-Vierge d’être des chrétiens plus pratiquants ; elle nous protégera certainement.
Après la messe, chacun s’empresse de déballer ses provisions et de se rafraîchir. C’est un moment de détente nécessaire.
Puis, à 3 heures, tout le monde se regroupe dans la chapelle pour y chanter le Salut et recevoir la bénédiction du Saint-Sacrement. Un mot de M. l’abbé Monchaux. Un merci de M. le Doyen, qui exprime sa satisfaction de ce pèlerinage et promet de revenir l’année prochaine. Puis c’est le retour.
Au passage à Abbeville, pose de deux heures, puis les courses en ville et même pour une visite à la foire. A 6 heures, on remonte en autocar, et à 6 h 30, heureux et contents de cette belle journée, tous foulent le sol de Buigny et regagnent leur demeure ».

Notre-Dame de Monflières

Cette chapelle, construite vers 1160, après l’apparition de l’image de la Sainte Vierge dans un orme à un berger, fut reconnue comme miraculeuse et agrandie trois fois au cours des siècles.

Les grâces innombrables n’ont pas cessé dans cette chapelle depuis l’apparition de l’image pieuse.

En 1778, la reine Marie-Antoinette a offert à la Vierge de Monflières une robe de drap d’or, en remerciement de la naissance de sa fille Marie-Charlotte. Cette robe existe encore de nos jours. Elle est exposée dans la chapelle aux Journées du Patrimoine, en septembre de chaque année.

En août 1928, avec l’approbation de Mgr l’Évêque, fut créé, en une gracieuse kyrielle autour de la Sainte Vierge, un groupement nommé « Petits Chérubins de Notre-Dame », pour confier à la Très Sainte Vierge les petits enfants, depuis leur baptême jusqu’à l’âge d’un an. Cette tradition n’est plus en vigueur de nos jours.

En 1965, l’arbre de l’apparition de la Sainte Vierge fut abattu, par mesure de sécurité pour la chapelle. Cet orme mesurait sept mètres de circonférence et trente mètres de haut.

La chapelle n’était pas encore bâtie que les foules venaient à Monflières, de 1100 à aujourd’hui.

Les pèlerins qui franchissent le seuil de cette ravissante chapelle admirent les nombreuses plaques « ex-voto » qui en tapissent les murs. En 1934, on en dénombrait 379. La dernière posée en reconnaissance à l’occasion d’une guérison obtenue. Il y avait aussi, accrochées de chaque côté du sanctuaire, de nombreuses béquilles, signes visibles de reconnaissance envers la Très Sainte Vierge Marie.

On peut affirmer qu’il ne se passe pas une journée, même en hiver, sans que le sanctuaire n’ait la visite d’un pèlerin ou d’une famille.

 

      Jean Duhamel et Talmeu

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